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ISBN: 978-2-87457-118-3

La scrittura figurata dei Liguri. Chiave per l’interpretazione dei cruciformi e scaliformi del Monte Beigua (Liguria) e di altri siti

= Article =
 
par Adolfo ZAVARONI, dans Res Antiquae 17, 2020.

Les inscriptions liguriennes avec des ligatures qui utilisent des cruciformes et sont lisibles comme des termes dérivant du lexème *itr- « renouveler » (de la racine de lat. iterō) poussent l’A. à interpréter les cruciformes comme des supports rotatifs schématiques de la voûte céleste et donc comme des représentations symboliques des deux grands dieux qui gouvernent les cycles universels et en particulier le cycle vie-mort-vie: le seigneur de l’univers tripartite et son jeune garçon, solaire et psychopompe, qui parfois se dédouble en une paire de jumeaux. Cette thèse est corroborée par le fait que d’autres inscriptions associées aux compositions signifient « tourner », «(s’) animer », «sortir de la mort », «(se) lever », «animer les morts », «sortir de la privation » etc. L’inscription uutiur animi, dans le territoire des Salassi (Vallée d’Aoste), associée à une tête divine et à des cruciformes, signifie «souffleur (inspirateur) de l’âme ». Même les dieux camuniens Uaθiau, Uainuθ, Enesau sont des «animateurs qui soufflent l’âme », tandis que Θuirau et Hohlu correspondent au ligurien Druar «celui qui tourne » et à l’irlandais Roth «Roue ». Les deux grands dieux liguriens ont des correspondants exacts à Valcamonica : une représentation sur un rocher près de Piancogno montre qu’ils alternent et régissent les cycles universels symbolisés par les cercles et les croix gammées. Les signes en « phi » aussi sont des symboles schématiques des dieux qui se tournent et régissent les rotations. Les « scaliformes » font allusion à la montée des âmes des Enfers. Dans cet article, l’auteur interprète aussi des mots liguriens attestés plusieurs fois dans diverses inscriptions, tels que bus (impératif 2e sing.) « grandir, créer, exister», uut = vut (impératif 2e sing.) « (t’)anime », cuar, cuon « celui qui féconde, imprègne », otiti (abl.) « dévastation, privation », duti (abl.) « mort », uitu (abl.) « flétrissement, pourriture, consomption ». Très intéressant est le nom divin irmo(s) associé à un cruciforme: il rappelle le nom Irminsúl « colonne d’Irmin » de la religion germanique.


Mots clé : écriture ligurienne ancienne, cruciformes, scaliformes, Mont Beigua, Valcamonica, dieux des cycles universels, cycle vie-mort-vie, Irminsúl
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