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ISBN: 978-2-87457-100-8

La division des pouvoirs dans l’Antiquité

= Article =
 

par Éric RAIMOND, dans Res Antiquae 15, 2018.

La division des pouvoirs est un thème de la Philosophie des Lumières, développé notamment par Locke et Montesquieu. Fidèle à l'idéal platonicien, elle vise surtout à limiter l'arbitraire du pouvoir. Ainsi, le viol de Lucrèce par Sextus Tarquin marque cette prise de conscience de l'arbitraire des Rois de Rome, dont l'imperium sera partagé entre consulat et préture. Pour autant, les Romains conservent un certain attachement à confier les pleins pouvoirs à un seul en période de crise. La période des guerres civiles et la dictature à perpétuité de Jules César en témoigne. Le principat augustéen reconcentre entre ses mains le pouvoir même si des magistratures à imperium perdurent. De manière parallèle, la dyarchie spartiate est une autre illustration de cette division du pouvoir royal. D'autres évolutions au cours de la fin de l'époque archaïque et de l'époque classique modifient les conditions d'exercice du pouvoir des Rois : augmentation du contrôle des éphores, procès au Ve siècle, instauration de la navarchie. À Athènes, l'institution d'un polémarque aux côtés du Roi puis la transformation de la fonction royale en magistrature élective puis tirée au sort accentuent la partition du pouvoir. Cependant, alors que la vision moderne tend à distinguer exécutif, législatif et judiciaire, les Anciens semblent s'être surtout efforcés de distinguer gouvernement civil et militaire, la fonction religieuse.


Mots clé : Droit, Imperium, Basileus, Sparte, Athènes, Rome, Gerousia, Polemarque, Dictateur
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